En optant pour le français dans l’écriture de ses titres, Éloise – aka Miss Machine –, prenait le risque de se perdre dans les sonorités de la chanson française. Mais il en est autrement pour cette étudiante en philosophie, dont l’énergie allie le verbe francophone aux ondes rock d’outre-Manche, sa source d’inspiration. Le temps d’un café, à deux pas des Machines de l’Île de Nantes, nous avons pu discuter du projet de l’artiste ligérienne.
Miss Machine
Avec le projet Miss Machine, ce sont mes morceaux, mes compos. Cela fait deux – trois ans que j’écris des chansons et là, cela fait un an que la formation existe pour les défendre sur scène et les promouvoir. C’est un pseudo que je voulais donner pour ne pas faire de la musique sous mon nom et comme ce sont des chansons qui sont écrites en français, je ne voulais pas être assimilée à la chanson française. Ce nom rappelle un peu mes influences plutôt anglo-saxonnes et qui est impersonnel. Je trouvais cela rigolo de s’appeler “Madame Machin” ou “Monsieur Tout le Monde”.
EP
Il s’appelle Tout autour et va sortir en octobre [2020, ndlr]. Ce sont quatre titres, dont deux que j’avais déjà sorti en maquette, accompagnés de clips, disponibles sur internet. Maintenant, je les aie enregistrés avec des vraies batteries, des vraies basses, avec un vrai micro puis masterisés. Sans oublier les deux nouveaux morceaux, dont un plus électro-pop et l’autre plus rock.
Nantes
C’est là où se trouve ma famille. C’est également la ville où l’on enregistre, où l’on fait les concerts, où il y a une vraie vie culturelle car il y a pleins de choses qui sont possibles grâce aux infrastructures présentes. D’ailleurs, j’ai eu un CLAP (Comité Local d’Aide aux Projets) de la ville de Nantes pour enregistrer mon EP, ce qui représente un vrai soutien. Nantes est une ville cool pour cela.
Confinement
Le confinement, c’était nul, du fait qu’il n’y avait plus de concerts. En revanche, c’était parfait pour composer, pour pouvoir se mettre à fond sur l’écriture de nouveaux morceaux. Même si nous ne sommes plus confinés, les concerts sont rares, c’est donc l’occasion de préparer son set, ses transitions et sa scénographie.
2020-2021
Trois autres morceaux sont en cours d’enregistrement studio. Mes projets sont d’abord de défendre sur scène, si on peut, mon EP. J’ai un clip qui va également sortir en même temps que l’EP en octobre. Pour l’année prochaine, je prévois de réaliser de nouveaux clips et de continuer d’enregistrer de nouveaux titres dans la foulée pour faire soit un nouvel EP, soit un album.
Autoproduction vs label
Actuellement, tout est autoproduit. Je suis allée en studio et j’ai fait masteriser par quelqu’un d’autre bien sûr. Après, si des labels sont intéressés, ça serait génial. Pour l’instant, ça se passe très bien. De toute façon, avant de pouvoir proposer à des labels, il faut avoir du contenu. La case autoproduction est donc inévitable quand on débute. C’est une démarche qui est d’ailleurs très intéressante.
La collaboration de rêve ?
J’ai envie dire Francis Cabrel : ses textes sont vraiment beaux, j’aime beaucoup son titre “La Corrida”. Metric également pour le côté anglophone.
L’album écouté en boucle ?
En ce moment, ce sont tous les albums de Metric. C’est un groupe Canadien qui est très pop-rock.
Concert ou festival ?
Plutôt concert, en solo. C’est un format où l’on peut installer quelque chose dans la longueur avec les spectateurs. J’aime bien les co-plateaux, avec un format d’une demi-heure de jeu, ce qui est très sympa pour que cela plaise : si les gens aiment bien, c’est trop court, si les gens n’aiment pas, ce n’est pas trop long. En tant qu’artiste, c’est super de pouvoir partager la scène avec d’autres gens avec des univers différents. Je devais d’ailleurs jouer en octobre avec Gaume et Cachemire, mais cela a été annulé malheureusement. J’espère que cela pourra être reporté. Il y a le Festival de l’Amiral de prévu fin septembre à Nantes, j’espère qu’il est maintenu et d’autres co-plateaux sont de prévus.