Du 29 juillet au 1er août 2021, à Malestroit (56).
Jeudi 29 juillet, 19h45, le rideau se lève pour laisser place aux festivités. En ouverture, côté scène, Yseult s’élance, accompagnée de son pianiste. Côté public, l’assistante se fait alors timide. Une ambiance intimiste se créé alors. Progressivement, les spectateurs répondent présents à ces temps de retrouvailles.
Le temps se suspend avec Asaf Avidan, dont la prestation a été ponctuée par des soucis techniques de console micro, mais rapidement contrebalancée par sa session a capella et de l’arrivée surprise de ses deux chiens sur scène. Contretemps rapidement résolu pour permettre au chanteur d’achever son set en toute sérénité. Un second changement de plateau s’ensuit et c’est au tour de Last Train de prendre ses quartiers d’été à Malestroit. Le quatuor rock fait trembler les planches et la timidité du départ s’envole alors.
Le second jour arrive, nous sommes le 30 juillet. Le constat d’un bonheur partagé s’immisce et se voit sur les visages des festivaliers. Aucune pression de la foule ne se fait ressentir, bien au contraire. Chacun prend le temps de discuter avec son voisin, qu’il soit spectateur, régisseur, organisation, photographe, artiste, etc. Comment ne pas résister alors à l’envie de retrouver ses 10 ans, tout en se baladant avec Jim et chanter un baiser volé grâce à Alain Souchon ? Une foule sentimentale” qui laisse place à l’énergique set d’Hervé.
Démarre alors le troisième jour, la fatigue des nuits courtes (ou longues) se fait sentir. Mais qu’importe les courbatures, pourvu que l’on ait l’ivresse. D’ailleurs, c’est de circonstances, puisque la journée du 31 juillet est dédiée aux décibels rock. Au programme, les Nantais d’Ultra Vomit, suivis de près par No One Is Innocent en plat de résistance et de Tagada Jones en dessert.
Prêts pour un digestif ? Car il reste une journée à faire. Nous sommes effectivement le dimanche 1er août. La météo se présentait alors menaçante en début d’après-midi pour laisser finalement place au beau temps (mais pas à la chaleur par contre). De quoi apprécier donc grandement la prestation de The Inspector Cluzo, qui donne le coup d’envoi de l’ultime soirée du festival. S’ensuivent les très attendus Feu ! Chatterton, dont le plaisir à renouer avec le public est alors palpable. Cette joie immense de venir défendre leur musique laisse place à Arnaud Rebotini, programmé en clôture de l’événement.
Un immense respect aux équipes d’Au Pont du Rock, qui ont dû se réinventer coûte que coûte et ce, en prenant en compte l’évolution de la crise sanitaire et des directives qui en découle. Ces quatre jours de festivités en plein air sont la preuve formelle que la culture est essentielle pour adoucir les mœurs. So, show must go back…
TEXTE & PHOTOS : Clémence Rougetet
