
Le 26 mars 2022, Nantes.
Découvrir un groupe sur scène, quel que soit son parcours discographique, a tout d’une expérience particulière. À chaque sortie d’opus, les cartes sont rebattues sur le plan scénique, permettant ainsi d’embarquer tout droit vers une nouvelle immersion musicale. Et quoi de mieux que de fêter l’arrivée des beaux jours, avec la release party du nouvel album des KO KO MO, Need some Mo’.
Pour se mettre en appétit, The Freaky Buds a la lourde tâche d’ouvrir le bal. Amateurs de blues électrique, vous ne pouvez qu’adhérer à l’univers de ce combo ligérien. Au fil du set, chaque morceau affirme l’identité propre du quatuor mené par Max. Les riffs s’accélèrent, le mercure grimpe et l’envie de danser fourmille dans les jambes du public au son de l’harmonica. Rapidement, les spectateurs sont à l’écoute, la connexion prend. Mais la messe ne fait que commencer…
Quarante-cinq minutes de set et un changement de plateau plus tard, les projecteurs s’éteignent. Tel un compte à rebours, une vidéo diffusée en direct depuis les coulisses est projetée sur le fond blanc fraîchement installé sur le devant de la scène Maxi du Stereolux. Noir salle. Les frémissements se font ressentir. Le concert démarre enfin et l’on découvre alors à contre-jour, en filigrane derrière le rideau blanc, les KO KO MO.
Dès les premières notes, K20 et Warren poussent très haut le curseur de l’énergie qui est la leur. Pression qu’ils ne relâcheront d’ailleurs à aucun moment par la suite. Pas question de s’économiser et de rester assis passivement sur son fauteuil. Les aléas du direct ne font que renforcer l’effervescence de la soirée. Et c’est sans parler de la prestation du duo en acoustique (et a cappella s’il vous plaît), directement depuis la fosse, en guise de point d’orgue lors du rappel.
La simplicité du format guitare-batterie-voix rime avec générosité, permettant ainsi d’exorciser les frustrations des derniers mois passés, notamment celle de ne pas pouvoir retrouver amis, familles, voisins…
Trêve de mots, place aux photos du live.
TEXTE & PHOTOS : Clémence Rougetet